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Nos réflexions sur les actualités du monde canin

 

 

 

27/05/2007 - "Les chiens dangereux"

 

Une fois de plus, un chien a failli tuer un enfant, et cet enfant restera marqué à vie, il gardera des séquelles physiques et psychologiques.  A qui la faute ? 

 

Les responsables politiques veulent légiférer ...  Ils ont raison, mais de quelle manière vont-ils le faire ?  Créer une psychose "anti-chiens", instaurer un climat de méfiance, de délation ... 

 

D'où vient le problème des chiens dangereux ? 

 

Il a probablement 2 sources :

 

- L'origine des chiens :

 

Il faudrait que le grand public se rende vraiment compte de la signification du mot "éleveur" et de ce qu'est un vrai éleveur : Quelqu'un qui est affilié à une Société Canine Officielle (la Société Royale Saint-Hubert en Belgique, la Société Centrale Canine en France), qui connaît la race qu'il élève, son caractère, ses points forts, ses points faibles.  Quelqu'un qui prend la peine de socialiser les chiots qu'il produit, qui est là pour répondre aux questions des futurs ou nouveaux propriétaires de ces chiots, qui les accompagne tout au long de la vie de celui-ci.  Quelqu'un qui prend la peine de sélectionner ses lignées et ses géniteurs, mais aussi les personnes à qui il les cède.  Quelqu'un qui osera refuser de céder un chiot s'il juge que les acquéreurs ne sont pas "aptes", que le caractère de la race ne correspond pas à leur propre caractère à leurs attentes, ou encore que leur mode de vie ne conviendra pas au chiot.

 

Les vrais éleveurs sont des cynophiles passionnés par la race qu'ils élèvent avant toute autre chose.  Oui, ils vendent leurs chiots à un prix "élevé" par rapport aux animaleries ou particuliers mais, contrairement à ceux-ci, ils ne font pas de bénéfice financier.  En effet, songez qu'ils doivent nourrir et entretenir leurs chiens adultes (du "reproducteur" au senior retraité) toute l'année, que souvent ils participent à des expositions (et ce sport coûte et ne rapporte rien), ...  D'ailleurs, la plupart des vrais passionnés ne vivent pas de la vente de leurs chiots, c'est chose impossible, et dès lors ce ne serait plus une passion.  Beaucoup d'entre eux ont, soit un travail "extérieur", soit un métier dans le monde canin.

 

Tout cela est bien loin des achats impulsifs en animalerie, où le marchand (qui se prétend "éleveur") ne connait même pas les parents des chiots qu'il vend, ne fait aucune sélection des futurs propriétaires.  De plus, les chiots en question proviennent très souvent des pays de l'Est, n'ont jamais rien vu d'autre que leur cage et donc n'ont bénéficié d'aucune socialisation, ont été  séparés de leur mère beaucoup trop tôt, et n'ont connu l'humain que pour des choses négatives, ...  En plus des risques sanitaires énormes (beaucoup de ces chiots ont une immunité très faible et, lors de leur arrivée dans leur nouvelle famille, développent de graves maladies qui, s'ils n'y succombent pas, leur laissent des séquelles), ces chiots sont quasi irrécupérables au niveau caractère, ils ont peur de tout, sont stressés au moindre petit changement dans leur quotidien et mal dans leur peau.  Sans parler de leur devenir lorsque les acheteurs se rendent compte de tout cela... ou tout simplement qu'ils n'étaient pas faits pour avoir un chien...

 

Reste encore un juteux "trafic" : les "particuliers" qui ont un couple (ou deux) de chiens soi-disant "pure race" (sans pedigree officiel, bien sûr), qui les font se reproduire ensemble très régulièrement, et vendent les chiots très souvent par le biais de petites annonces sur internet.  Ils font toujours les mêmes mariages, quand ils ne font pas de la consanguinité à outrance (père - fille, mère - fils), sans avoir conscience des dégâts physiques et comportementaux que celle-ci peut occasionner. Tout cela sans aucun contrôle, d'aucune forme que ce soit.  Ces gens, qui très souvent se targuent de faire ça  "pour le plaisir" (bien sûr) n'y connaissent rien en élevage, en maladies héréditaires, en comportement, etc etc ...  Souvent, les chiens issus de ce commerce ne sont pas équilibrés dans leur caractère, et ressemblent de moins en moins à la race à laquelle ils sont sensés appartenir.  Et, au final, font beaucoup de tort à cette race, en lui donnant une mauvaise image chez les vétérinaires, les toiletteurs, et le grand public en général. 

 

- Les (in)capacités des maîtres :

 

Il y a beaucoup de maîtres dangereux, irresponsables, irrespectueux, envers autrui, mais aussi envers leur propre chien. 

 

Combien de personnes prennent un chien alors qu'ils ne sont jamais là pour s'en occuper ?  Combien de personnes offrent un chien à leurs enfants (toujours pour compenser le manque de temps à s'occuper de ces enfants) ?  Combien de personnes prennent un chien sans s'être auparavant informés sur la race ?

 

Il faudrait instaurer un "permis" pour avoir un chien... (voir ci-après, un exemple en Suisse) Des cours qui expliquent ce qu'est un chien, ainsi que ses besoins.

Le grand public devrait être conscient que le caractère d'un chien dépend de son hérédité mais aussi et surtout de son éducation, de sa socialisation et du milieu dans lequel il évolue (au moins 50 %). 

 

L'éducation du chiot, pour toutes les races, de la plus petite à la plus grande, devrait être obligatoire, les clubs d'éducation sont nombreux, il est donc aisément possible d'en trouver un à proximité de son domicile.  Il est même conseillé aux futurs maîtres d'aller assister à un ou deux cours, avant l'acquisition du chiot ; cela permettra également de glaner de précieux conseils auprès de professionnels.

 

Le chien est un être social, qui a besoin de contacts, mais aussi d'activités, suivant le groupe auquel il appartient.  Un chien doit pouvoir exercer son intelligence, être utile, mais aussi savoir qu'il a un maître.  Il doit connaître sa place dans la société.  Toutes ces responsabilités incombent à son propriétaire. 

 

Même s'il est vrai qu'un chien de type "molosse" fait plus de "dégâts" qu'un petit chien "de compagnie", l'un comme l'autre doivent être éduqués, l'un comme l'autre sont dangereux.  N'importe quel chien, de n'importe quel race peut devenir agressif, il n'y a pas de race prédisposée à mordre, comme il n'y a pas de race prédisposée à être "gentille avec les enfants" (question qui revient souvent de la part des futurs acquéreurs).

 

J'espère que nos dirigeants ne légiféreront pas sans avoir examiné et étudié le sujet, une grande campagne de conscientisation est nécessaire ... 

 

D'ailleurs, un petit coup d'œil dans les refuges ... Leur rôle est-il toujours positif et bénéfique ? Examinent-ils chaque "cas" avant de placer un chien dans une famille ? J'en doute fort ... Comment un chien pourrait-il rester ou devenir équilibré après "x" allers-retours au refuge et "x" changements de propriétaires ? ... Le pourcentage de chiens sélectionnés, provenant de vrais élevages y est très faible par rapport aux chiens issus d'animaleries ou de "particuliers" ...

 

A méditer ...

Carol, pour le Domaine d'Haïsha

 

 

Le permis de propriétaire de chien en Suisse

Article écrit par Joseph Ortéga - http://ecole.du.chiot.free.fr

Le brevet de propriétaire de chien a été instauré en Suisse suite à quelques accidents par morsures.
L'âge minimal du chien est 9 mois
Pour réussir l'examen il faut 70% des points
Ces tests sont pratiqués par des "experts" formés lors d'un week-End de stage.

Pourquoi un brevet de propriétaire de chien ?

Les chiens occupent dans notre société un rôle social important et ils sont au service de l’homme en tant que chien de sauvetage, chien de troupeau ou comme chien de berger.
En même temps, les conditions générales pour une détention adaptée à l’espèce chien deviennent de plus en plus difficiles. La société demande des propriétaires de chien compétents et prévenants à l’égard de leur environnement.

La Société Cynologique Suisse (SCS) a créé un examen pour propriétaires de chien. Ce Brevet de Propriétaire de Chien (BPC) contient les éléments les plus importants de l’éducation de base pour chiens. Le brevet a été élaboré par des spécialistes en comportement canin et par des cynologues expérimentés. Il se base sur une longue expérience dans la formation de base de l’homme et du chien.

Le brevet de propriétaire de chien SCS est proposé par diverses sections de la SCS, ainsi que par des écoles canines privées. Il s’adresse à tout propriétaire de chien, indépendamment de son appartenance à la SCS.

Chaque propriétaire de chien qui obtient le brevet apporte sa contribution pour une détention de chien adaptée à la société.

 

Les exercices – ce qui importe:

Principe


Le plus important dans le quotidien avec un chien est que les rencontres avec d’autres personnes et d’autres chiens se déroulent agréablement. Le chien revient immédiatement, si le propriétaire l’appelle.


Exercice 1: Marcher en laisse
Le chien doit marcher à côté de son maître de manière détendue, lors d’une rencontre avec un véhicule, le chien ne montre aucune envie de le poursuivre.


Exercice 2: Assis et terre
Un exercice simple qui est très utile au quotidien.


Exercice 3: Rencontre avec l’homme
Lors d’une rencontre avec une personne inconnue, le chien se montre bienveillant sans être envahissant.


Exercice 4: Rencontre avec l’homme déguisé
L’homme porte parfois avec lui des objets ou des vêtements qui sont inhabituels pour le chien.
Le chien doit apprendre à ne pas réagir.


Exercice 5: Rencontre avec un autre chien
Le chien doit pouvoir croiser un autre chien sans problème et sans tirer sur la laisse.


Exercice 6: Rappel avec et sans distraction
Ce sont les exercices principaux du brevet pour propriétaire de chien. L’examen est réussi, uniquement si le chien obéit au rappel lorsqu’il rencontre soudainement une personne ou lorsqu’il croise un autre chien en liberté.


Exercice 7: Toucher le chien
Il peut être vital pour un chien d’être habitué à se laisser manipuler par le propriétaire ou par le vétérinaire. Il doit apprendre à se laisser toucher.


Les exercices – ce qui importe:

Commentaires

Ex. 1: Le maître et son chien marchent le long d'un chemin.
Arrêt au bord d'une route.
Un véhicule non motorisé passe.

Ex 2: Le chien est à 1m du propriétaire, sans laisse
Ordres Assis et Terre.

Ex 3: Une personne croise le maître et son chien, elle regarde un court instant en direction de chien.
Le chien peut être à gauche ou à droite.
Un joggeur dépasse le maître.
Une personne vient vers eux, elle s'arrête et adresse la parole au maître, ensuite poignée de main.
Le maître va s'asseoir sur un banc, une personne passe.

Ex 4 :Le maître va croiser une personne avec des bâtons de marche ou des béquilles.
Le maître croise une personne portant une pèlerine ou un parapluie ouvert.

Ex 5 : Le chien est en laisse, un promeneur avec son chien en laisse va les croiser.

Ex 6 : Le chien est détaché, dés qu'il s'éloigne il est rappelé.
Un promeneur sort d'une cachette à environ 10 m alors que le chien est libre, le maître rappelle son chien et met la laisse.
Le maître avec son chien en liberté se dirige vers une clôture derrière laquelle s'ébat un chien en liberté. Le chien est rappelé.

Ex 7 : Le chien est examiné sur au moins trois zones du corps par l'expert.
Il peut être sur une table ou au sol.
 

L'avis de Joseph Ortéga :


"Voilà un test assez sympa qui ressemble beaucoup à celui pratiqué en Allemagne, il est évident qu'il va être préparé dans les clubs pour être réussi...

La partie la plus difficile est sans doute le rappel avec un chien en liberté qui rencontre un autre chien:

Soit il est craintif(donc potentiellement dangereux) et revient rapidement vers son maître.
Soit il est agressif avec les chiens et n'écoute pas le rappel.
Soit il est très aimable avec ses congénères et cherche le contact malgré le rappel du maître.

Le problème, dans la notation, c'est que s'il ne revient pas il est éliminé"



Art.73 de l'ordonnance sur la protection des animaux (toujours en Suisse)


" 1 Avant d'acquérir un chien, les futurs détenteurs de chien doivent avoir suivi un cours théorique sur la détention des chiens et la manière de les traiter. La participation au cours doit pouvoir être attestée.
2 Les détenteurs de chiens doivent avoir suivi un cours d'éducation avec leur chien dans l'année qui suit son acquisition. La participation au cours doit pouvoir être attestée.
3 Les détenteurs de chiens peuvent être contraints par l'autorité cantonale à suivre des cours d'éducation canine ou à passer un examen de vérification des aptitudes acquises, si ladite autorité constate des lacunes chez le détenteur dans la façon de s'occuper du chien.
4 l'OVF peut reconnaître des cours de formation destinés aux personnes qui dispensent des cours visés à Al. 1, des heures de jeu aux chiots (école du chiot) et des cours d'éducation canine ou ceux ouverts aux personnes qui s'occupent des chiens présentant un comportement qui pose problème. Il tient une liste des cours reconnus. "
 


 

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