- Publié le 30 janvier 2014
- Écrit par Carol Hanson
 
Propriétaire: Mme Moreau
Notre expérience des cockers est peut-être un peu différente de celle de la plupart des amateurs de cette race, car nous sommes actuellement les heureux parents de 5 mâles.
Nous avons commencé avec un golden en 1977(il venait avec nous en montagne), suivi en 86 et 87, par un noir et feu et un brun rouan. Notre premier a vécu 16 ans , et a fini ses jours sourd et aveugle, mais toujours lucide et débrouillard, car nous ne changions pas les meubles de place et il retrouvait facilement ses points de repère pour circuler.
Un bleu rouan, ROCKY, est arrivé en 1993, LOUK du Domaine d'Haiïsha a remplacé en 1995 le noir et feu décédé, MEDOC , un golden, a fait le 4è en 96 et VASCO, tricolore rouan, le 5è, en 97. A la mort du brun rouan, la nuit de Noël, nous avons repris un petit PADDY, de même couleur, et Louk nous ayant quitté beaucoup trop tôt, un autre LOUK a pris sa place.
En règle générale, tout se passe très bien lors de l'arrivée d'un nouveau"frère".Un jeune est toujours bien accepté, tant que les autres se rendent compte qu'ils ne perdent pas notre affection. Un peu d'attention la première semaine et c'est parti pour de longues séances de jeu. Le petit se choisit un"souffre-douleurs" et lui mord les oreilles, les pattes,etc. L'autre, stoïque, accepte presque tout, et quand le jeune exagère vraiment, il le remet à sa place d'un bon coup de gueule. L'apprentissage se fait naturellement.
Les 2 ou 3 premières nuits sont parfois difficiles. Les chiens dorment dans un couloir à côté de notre chambre, chacun a son panier et est séparé des autres par une barrière accordéon. Le petit lui est dans une grande cage(cela évite les pipis partout), au milieu des autres, à la place qu'il occupera plus tard. Il ne se sent donc pas seul et retrouve une ambiance de meute.
Pendant quelques mois, la cage fait les navettes entre le couloir et le living.Dans le living sa porte reste ouverte et il y séjourne quand il le souhaite. Il ne considère pas sa cage comme une prison, mais comme son domaine
Cela lui permet de s'adapter beaucoup plus vite à son nouvel environnement.
Pour la nourriture, chacun a son bol et mange à une place déterminée dans la cuisine.Quand tous ont fini, chacun essaie de retrouver quelques miettes oubliées dans le bol d'un autre..Ils acceptent aussi que nous touchions leur bol pendant le repas.
Un grand bac à jouets se trouve dans le living.: ils ont tous leur préférence: PADDY se balade toujours avec une balle de tennis ou un os en peluche en bouche,;MEDOC, avec un picot(il en a 7 différents) ou des anneaux, qu'il sème un peu partout-je suis de corvée pour tout rassembler-VASCO,adore un os musical- son "pouet-pouet", mais uniquement le bleu;LOUK se sert de tout et surtout des jouets des autres, que ceux-ci lui abandonnent sans rouspéter. Quant à ROCKY, sa grande passion est de dormir, les quatre pattes en l'air dans les divans.Les jouets ne l'ont jamais intéressé!
Ils disposent d'un grand jardin ( à la bonne saison, une chatière nous évite d'ouvrir la porte 50 fois par jour), mais aiment surtout se promener en rue, ce qui pose quand même quelques problèmes, car sortir 5 chiens ensemble équivaut à essayer de retenir un attelage sur une patinoire: pris séparément, ils marchent au pied et obéissent, mais en meute, c'est une autre histoire ! Heureusement, actuellement c'est l'hiver, les rues sont sales et nous reprenons des forces pour le printemps.
Notre manière d'élever les chiens a évidemment évolué avec le temps et l'expérience.
Dans l'ensemble nous n'avons jamais eu de gros problèmes avec nos 9 chiens et ils n'ont pas démoli beaucoup( quelques chaussettes, papiers,..)Le fait que mon mari soit avec eux toute la journée aide évidemment à empêcher les grosses"bétises".
Nous ne prenons jamais de vacances, car nous ne voulons pas les mettre en pension.Ils nous accompagnent pour des excursions d'un jour: la mer, les Ardennes, mais aussi , Paris, la Normandie-le Mont-St-Michel, l'Allemagne, ...). Ils disposent de l'arrière de la voiture et adorent cela.
Le caractère de nos chiens est excellent (ils venaient et viennent tous d'élevages réputés), mais ils sont tous différents:
- Médoc, le golden câlin, qui passe des heures, couché en rond comme un chat, sur les genoux de mon mari
- Vasco,l'indépendant, parfois imprévisible et un peu jaloux et agressif envers Médoc
- Rocky, le vieux, très gentil, le gourmand-fainéant.
- Paddy, pot de colle, super-glu, qui était le bébé durant des années( il a commencé à lever la patte à 4 ans !) et qui redevient le bébé, maintenant que le dernier grandit.
C'est avec lui que nous avons eu le plus difficile à l'arrivée de Louk:
les 8 premiers jours, il se tenait le plus loin possible du petit. Ensuite il s'est habitué à sa présence, mais un jour que je cajolais un peu trop le dernier , Paddy a levé la patte sur moi pour montrer sa désapprobation.! Ce n'était pas la présence du petit qui le dérangeait, mais bien l'attention que nous lui portions et qui, dans sa tête de petit cocker gâté, était exagérée. Nous avons donc déployé des trésors d'ingéniosité pour lui faire comprendre qu'il comptait toujours pour nous, que nous l'aimions autant qu'avant, etc. Maintenant tout se passe bien.
et Louk le petit dernier, très très gentil, mais espiègle,comme tous les jeunes chiens, et qui parfois encore s'attaque aux tapis et à mes lunettes, mais cela lui passera!
Il obtient bien sûr des autres et de nous tout ce qu'il veut, car comme tout cocker qui se respecte, il sait nous faire craquer.
En résumé: nous sommes heureux tous ensemble et ne regrettons pas d'avoir autant de chiens, même si cela impose certaines contraintes.
Je pense aussi qu'un chien n'est pas fait pour vivre seul et qu'il doit au moins avoir un compagnon pour lui tenir compagnie.
Voir les chiens jouer, aboyer, manger,dormir ensemble est un beau spectacle et vivre avec eux et pour eux, une belle expérience qui nous apporte du bonheur.